Dégradation harmonieuse d'interfaces utilisateur

Le développement d'interfaces utilisateur multiplate-formes est en soi une tâche plutôt difficile car coûteuse et consommatrice de temps. Le temps passé pour la conception de l'interface utilisateur (en moyenne, 48% du code d'une application interactive correspondent à l'IHM et le temps moyen passé dans les différentes phases de conception et réalisation est estimé entre 40% et 50% [Myers92-1]) et représente une grande partie dans le cycle de développement d'une application, notamment en terme de développement pur et de maintenance, même lorsqu'il s'agit d'applications de type « traditionnel » pour une seule plate-forme cible.

De plus, les concepteurs d'interfaces n'ont pas toujours la possibilité de prévoir sur quelles plate-formes les applications devront être utilisées dans le futur : les dispositifs physiques peuvent varier sensiblement, notamment en terme de taille d'écran, et on comprend dès lors mieux que programmer une interface par plate-forme ne soit pas un problème simple en soi, surtout si les changements (maintenance) deviennent sensiblement importants. Les méthodes traditionnelles prônent le développement d'interfaces séparément par plateforme, avec le risque encouru de ne plus respecter la cohérence et la consistance entre les différentes interfaces spécifiques. Aussi, ce mémoire nous permettra de mettre en pratique et d'évaluer une alternative au développement séparé d'interfaces spécifiques aux différentes plate-formes choisies : la « dégradation harmonieuse » d'interfaces, à savoir la conception d'une interface pour la plate-forme possédant la meilleure résolution d'écran et la réalisation d'adaptations automatiques de cette dernière pour les écrans plus petits par l'application de règles de transformation.
M.Sc. thesis
Université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve, Belgium
2004